Petites gentillesses entre élèves

( La Salle Vide)

Dimitri entra, précédé de Li et suivit de tous les autres élèves qui avaient assisté à ce qui s'était déroulé dans la Salle Vide.

Il s'adressa rapidement à l'infirmière et lui fit un bref résumé de la situation, tandis qu'il désignait les élèves qui avaient besoin de soins.

Il annonça ensuite:

"Je vais immédiatement chercher la Directrice. J'en ai pour quelques minutes."

"Commencez à préparer votre défense." ajouta-t-il tandis qu'il sortait.

Jessica se sentait très, très mal.

* Oh là là ! C'est pas bon du tout ! On va avoir de sérieux ennuis. *

Puis, elle se tourna vers Cornélia.

" Pourquoi es-tu venue ? "

chuchota t'elle.

Après être entrée dans l'infirmerie, Alzaëlle alla déposer Jacen dans un lit, le plus loin possible des autres élèves; avec l'aide d'Aurélien.

Tournant le dos aux autres, s'en moquant totalement, la jeune fille s'agenouilla près du lit sur lequel son camarade était à présent allongé, le regard dans le vide, un peu perdu sans doute.

A présent, elle s'interrogeait.

Qu'allait-il se passer?

Pour elle, il ne faisait aucun doute que Li allait être renvoyé. Absolument aucun. Elle sentait encore la colère gronder dans son esprit.

Comment avait-il pu oser?!

Cornélia, qui était entrée juste après le professeur, regarda attentivement les élèves présents. 3 serpentards, 2 poufsouffles, 2 serdaigles. Seules les gryffondors manquaient. Puis, Jessica lui parla.

" Je suis venue parce que nous étions sencées nous retrouver là-bas aujourd'hui ! Tu ne t'en souvennais plus ? "

Aniska a la sortie du professeur bailla et s'etira elle alla s'assoir avec nonchalence sur un lit

preparer sa defence elle estimait ne rien avori fait de mal elle ne voyait pas en quoi elle devait se defendre
Les adultes etait si compliquer il flait tout justifier il ne prennait jamais les chose comme elle venait des eleves c'etait disputer pas de quoi en faire un plat ...

De l'air.

L'oxygène s'était à présent renouvelé dans son corps, et Jacen sentait ses membres moins douloureux qu'il y a quelques minutes.

Mais où était-il ? Il s'était évanoui dans la salle vide, puis... plus rien. Et enfin il se réveillait ici.

Un lit confortable, des rideaux.

L'infirmerie.

Clignant des yeux, Jacen tourna légérement la tête pour observer la scène.

Les rideaux l'empèchaient de voir plus loin, mais il reconnu les voix des élèves qui étaient présent dans la salle vide.

Alzaëlle était à côté de lui, la tête penchée, sûrement en train de fulminer après les autres élèves.

Li Tank.

Il avait osé lancer un sortilège impardonnable sur elle. Cet imbécile ne pouvais pas se rendre compte de ce que celà signifiait.

Même si le sort était sûrement raté, elle avait souffert. Et c'était à Tank de souffrir maintenant.

Jacen tenta de se lever, mais ne réussi qu'a bouger un peu.

Alzaëlle releva la tête en direction de son camarade.

Il avait repris connaissance.

Enfin.

Un bref sourire se dessina sur le visage de la jeune fille. Bref car aussitôt, elle repensa à ce qui était arrivé.

Comment cet imbécile de Li avait pu oser?!

La jeune Heardarken fronça légèrement les sourcils puis, dans un murmure, elle annonça doucement à Jacen de ne pas bouger.

Ses parents.

Oui, elle allait leur écrire et tout leur raconter.

Li allait souffrir.

Et ça n'aurait rien à voir avec la douleur qu'elle avait pu ressentir elle.

Non, ça serait quelque-chose d'incommensurable.

Il allait payer.

Alzaëlle lui conseille de na pas bouger.

Il voulais à tout prix se lever, et régler son compte à cet imbécile total de Tank. Mais la voix d'Alzaëlle le calma sur le champ. Elle avait une idée en tête, ca ne faisait aucun doute.

Jacen réalisa alors qu'Alzaëlle restait à son chevet au lieu d'aller s'occuper des problèmes qu'ils venaient d'avoir.

C'était touchant...

Il leva la main, la posa délicatement contre la joue d'Alzaëlle.

La fatigue reprennait le dessus.

Murmurant un faible «Merci» à son amie, Jacen sombra dans le sommeil, la douce chaleur du visage d'Alzaëlle contre sa main.

Jessica sourit.

" Non, je n'avais pas oublié. Mais je pensais que toi, oui. Enfin, inutile ne nous disputer sur le sujet. Nous avons des choses bien plus importantes à régler. "

Elle se tourna et vit Jacen et Alzaëlle.

" C'est drôle, mais je ne déteste pas Alzaëlle. Au contraire. Enfin, je ne dirais pas que je l'aime bien, mais d'un côté, elle est vraiment... spéciale. "

" Après ce qu'elle t'a fait et dit, je ne vois vraiment pas comment tu fais pour ne pas la détester. "

Cornélia, mains sur les hanches regardait Jessica discrètement. Elle ne la comprendrait jamais.

* Toi aussi tu es spéciale Jess... *

C'est ce qu'elle pensait. Et c'était pour ça qu'elle l'adorait.

* On dit que les contraires s'attirent... mais les gens qui se ressemblent aussi. *

Oui, dans un sens, Jessica ressemblait à Alzaëlle. Bien sûr, pas au même degrès que la Marquise, mais quand même, une ressemblance était là.

Alzaëlle regarda son camarade et sourit légèrement en le voyant tomber endormi.

A cet instant là, elle ne pensait plus à ce qui était arrivé. Non, il n'y avait plus rien. Plus de pauvres idiots qui s'amusaient à les torturer. Car oui, c'était bien eux les victimes, ou du moins, aux yeux de la jeune Marquise, en tous cas.

Il n'y avait plus rien.

A part Jacen et elle.

Sa main s'attarda doucement sur le visage de son camarade et elle balaya d'un geste doux l'une des mèches rebelles du jeune garçon, s'y attardant.

La main de Jacen contre son visage était si douce, si... Humaine.

Car c'était bien l'humanité que la jeune Heardarken découvrait peu à peu, depuis quelques jours. Une humanité étrange mais terriblement agréable.

Trop peut-être pour ne pas être effrayante.

Les rideaux autour du lit semblaient identiques à des nuages... C'était drôle, pourtant, les deux Serpentard n'avaient rien de petits anges...

Une main contre le visage de son camarade, l'autre contre la main qu'il avait déposée sur sa joue juste avant de s'endormir, Alzaëlle aurait eu envie que ce moment se prolonge à l'infini.

Ce qui se passait autour d'eux n'avait plus d'importance, même si la jeune fille sentait encore, irrémédiablement, la colère s'engouffrer dans ses poumons.

Leur heure viendrait bientôt.

(désolé)

Tank entra dans l'infirmerie, suivit de nombreux élèves, tous le regardait de diférents airs d'ailleurs, c'était normal après ce qu'il venait de faire.

Il se tourna ensuite vers Jessica, lui disant ces quelques mots :

"J'ai... peur, peur d'être renvoyer."

Il pivota vers le professeur, celui-ci le regardait d'un visage glacial, nonchalant même...

Jessica baissa les yeux.

" C'est un risque Li. Tu sais que tu as lancé un sortilège impardonnable. Tu aurais dû faire attention. Enfin, maintenant c'est trop tard, on ne peut pas revenir en arrière. "

Elle aurait voulue rassurer Li, mais qu'aurait-elle pu lui dire ? Ne t'inquiète pas, tu ne risque rien, ce n'est pas grave ?
Non, elle ne pouvait pas. Li avait fait une énorme erreur et il devrait en subir les conséquences.

Il avait peur d'être renvoyé?!

Les paroles de Li avaient retenti aux oreilles d'Alzaëlle comme autant de hurlements stridents alors que la voix du jeune Poufsouffle n'avait été semblable qu'à un murmure.

Si seulement elle avait eu sa baguette magique, si seulement...

Mais pourquoi n'avait-elle pas bondit, déjà, sur le jeune garçon, pourquoi était-elle toujours figée, pourquoi...

Jacen.

Bien sûr.

Elle ne pouvait pas se résoudre à le laisser là, même si l'envie d'anéantir Li était d'une rare violence.

Et puis il ne fallait pas risquer de s'attirer des ennuis alors que selon toute logique - suivant sa logique à elle - les Serpentard étaient les victimes de cette histoire.

Serrant légèrement les dents pour contenir la rage qui la consumait entièrement, la jeune fille reposa son regard sur Jacen lorsque...

Jacen marche le long d'un court d'eau, près de sa maison, dans la campagne.

Loin de Poudlard.

Il a froid. C'est l'heure de rentrer. Un doux courant d'air lui réchauffe le visage, étrange, à cette heure-çi...

Il prends le chemin qui le mène à sa demeure, s'amusant au passage à illuminer la pénombre avec des éclairs de magie.

Une fois devant la porte, Jacen se raidit. Quelque chose ne va pas.

*Non, c'est juste une impression...*

Il ouvre la porte, rentre dans la maison.

Et voit sa mère étendue sur le sol.

D'autres personnes le sont aussi.

Il remarque soudain la présence de formes mouvantes, dans la pièce d'a côté. Un corps vole à travers la porte qui sépare les deux pièces et s'écrase devant lui.

Son père.

Des silhouettes sombres, encapuchonées, sortent de la pièce adjacente, tournent leur tête vers lui.

Ils ricanent.

L'un deux lève sa baguette, la pointe sur lui.

Jacen hurle.

Il se réveille, assit dans son lit d'infirmerie, le teint pâle, le souffle court.

Un cauchemar. Un de plus. Plus réel, plus douloureux.

Il fixa alors son bras, tendu, toujours la main en contact avec le visage d'Alzaëlle. La main de la jeune fille était également contre sa joue.

Ca avait quelque chose d'apaisant, malgré le stress dans lequel Jacen se trouvait.

Alzaëlle avait tressailli lorsque Jacen s'était brusquement redressé et avait hurlé.

Un cauchemar. Sans aucun doute.

La jeune fille retira doucement sa main du visage de son camarade pour finalement la déposer sur le front du jeune garçon.

Pourquoi faisait-elle cela?

Elle n'aurait pas su l'expliquer.

Un instinct peut-être.

Mais c'était étrange, trop étrange. A part l'ambition, les Heardarken n'avaient aucune sorte d'instinct.

Et ils en étaient fiers.

Et là, ça n'avait rien à voir avec l'ambition.

Ou alors une ambition plus douce, qu'Alzaëlle ne pouvait même pas encore s'admettre à elle-même pour le moment.

Pas encore.

"Un cauchemar?"

La question n'était utile que pour briser le silence, trop lourd, qui régnait à l'infirmerie, qu'à cet instant, la jeune Heardarken aurait voulu fuir.

"Ils vont payer, ne t'en fais pas."

Les paroles d'Alzaëlle étaient sûres.

Ils ne pouvaient que payer.

La réalité n'était pas quelque chose à laquelle elle avait été confrontée. Elle ne pouvait pas la regarder en face.

Elle ne pouvait pas imaginer que les Serpentard n'étaient pas les victimes de cette situation.

Dommage.

La main douce d'Alzaëlle sur son front, Jacen se calma assez rapidement, et retrouva ses esprits, pour finalement répondre à la question de son amie :

«Oui. Très... réel. J'avais vraiment l'impression d'y être.»

Il repensa à l'image des corps étendus sur le sol de sa maison, et frissona.

«J'ai eu l'impression de vivre le soir où... où...»

Les mots ne sortaient pas. Il s'agissait bien de la nuit où ses parents étaient morts. Mais il ne comprennais pas pourquoi il avait rêvé d'une chose qu'il n'avais jamais vécu...

Jacen constata que le regard insuiet d'Alzaëlle étais posé sur lui.

Il était en train de la faire souffrir, sans le vouloir.

L'Alzaëlle d'il y avait quelques mois; quelques jours à peine n'aurait pas hésité à demander de quel soir Jacen parlait, ne pouvant pas comprendre, ne pouvant pas interprêter les sentiments des autres, en deviner l'origine ou encore penser que les personnes qu'elle côtoyait pouvaient souffrir.

Elle se serait abandonnée à une douce curiosité, sans se rendre compte qu'en fait, cette curiosité pouvait être dévastatrice.

Mais là, inconsciemment sans doute, elle avait compris.

Elle hocha simplement la tête, avant de retirer doucement sa main du front de son camarade, maintenant qu'il paraissait déjà un peu plus calme.

Un peu seulement car, aussi curieusement que cela pouvait paraître, Alzaëlle savait que Jacen n'allait pas bien.

Pas bien du tout.

Et tout ça, c'était la faute de ces idiots. S'ils n'étaient pas intervenus, Alzaëlle en était certaine, son camarade ne serait pas dans cet état.

Elle non plus d'ailleurs.

Peut-être qu'à ce moment là, elle aurait dû prendre Jacen dans ses bras, peut-être qu'elle aurait dû tenter de le consoler, de le réconforter, mais ça aurait été inutile, ça n'aurait que pu donner aux autres élèves l'impression qu'ils avaient gagné.

Et ça n'était pas le cas.

Ca ne serait jamais le cas.

Alzaëlle lui adressa un hochement de tête compréhensif.

Elle avait du comprendre.

Jacen se débarassa des draps qui couvraient encore ses jambes et s'assit sur le lit.

Il était parfaitement réveillé, comme si le cauchemar avait reconnecté son cerveau.

Il était parfaitement calme.

Tout comme l'ambiance de l'infirmerie.

Il attrapa discrètement la main d'Alzaëlle, la serra brièvement, avant de se lever.

Il se dirigea vers Li, d'un pas calme, décidé.

Il avait lancé un sortilège impardonnable sur Alzaëlle.

Une action terrible, renforcée par le fait qu'il l'ait fait contre une fille. Sans laisser une chance de riposte. Comme un lâche.

Les yeux sombres d'Alzaëlle avaient suivis les gestes de son camarade, avec intérêt puis avec inquiétude lorsqu'il s'était levé puis qu'il s'était finalement dirigé vers Li.

Qu'allait-il faire?!

Inutile de se poser la question, c'était trop évident.

Alzaëlle s'était relevée, sans même s'en rendre compte et déjà, elle avait rattrapé Jacen et avait fermement déposé sa main sur son épaule, pour l'empêcher de commettre une bêtise.

Une bêtise?

Non, peut-être pas, mais mieux valait ne pas riposter, mieux valait alléger au maximum les charges qui pourraient peser contre eux.

Et puis il y avait d'autres moyens de faire payer à ce Poufsouffle ce qu'il avait fait.

Des tonnes d'autres moyens, bien plus douloureux les uns que les autres.

"Laisse-le Jacen. Il n'en vaut même pas la peine."

Jacen allait ouvrir la bouche lorsqu'une main se posa sur son épaule.

Doucement, mais avec assez de fermeté pour lui faire comprendre de quoi il s'agissait. La phrase que prononça ensuite Alzaëlle, car c'est bien d'elle qu'il s'agissait, confirma ses pensées.

Il n'en valais pas la peine.

Mais il avait commis quelque chose qu'il ne pouvais supporter.

Seulement, il devais bien l'admettre, Alzaëlle avait raison. Ca ne ferais qu'aggraver la situation, et donner une chance à ce misérable de s'en sortir.

Ce qu'il ne tolérerait pas.

Il se retourna donc vers Alzaëlle, tournant le dos à Tank.

«Oui, tu a raison.»

Il crut déceler quelque chose dans les yeux sombres et envoûtants de la jeune fille.

Mégumi avait rapidement administré des soins aux élèves qui en avaient besoin, complètement scandalisée par ce qui avait pu se passer mais totalement maître d'elle-même et agissant avec méthode.

*Et moi qui me plaignait de pas avoir assez de travail... *

Lorsqu'elle eut enfin finit, la jeune femme soupira puis son regard se posa sur la porte de l'infirmerie: des bruits de pas se faisaient entendre.

Hana poussa la porte de l'infirmerie, entra d'un pas sec et salua brièvement Mégumi avant d'observer tour à tour les élèves présents.

La jeune femme était terriblement en colère même si pour l'instant, rien ne semblait pouvoir le laisser deviner.

Son regard se posa enfin sur Li.

Ainsi donc, ça serait lui? Ce gamin aurait jeté un sortilège impardonnable sur une élève? D'ailleurs, de qui s'agissait-il?

Hana balaya de nouveau l'infirmerie de ses yeux qui semblaient beaucoup plus sombres que d'habitude.

Une élève.

Aniska Slivon, Jessica Florane, Cornélia Wallas...

Alzaëlle Heardarken.

C'était elle, Hana le devina immédiatement.

Et si c'était elle, les ennuis ne faisaient que commencer.

Mais la jeune Directrice était fermement décidée à régler la situation seule, à ne pas se laisser marcher sur les pieds par le Ministère qui; c'était certain; allait vouloir mettre son nez dans les affaires de Poudlard après ce qui venait d'arriver.

"Très bien. Votre Professeur d'Histoire de la Magie m'a expliqué ce qui c'était passé. Je veux connaître votre version.

Un par un." ajouta la jeune femme en jetant un regard terrible à l'assemblée.

Dimitri était entré à la suite de la Directrice et avait refermé la porte derrière lui.

A présent, il attendait.

Il voulait voir comment les élèves allaient essayer de s'en sortir et surtout les conséquences que ça allait avoir sur le jeune Poufsouffle.

C'était certain, il ne s'en sortirait certainement pas indemne.

La directrice vennait d'entrer dans l'infirmerie, elle était très en colère, elle voulait savoir la version de ce qui vennait de se produire, de tout les élèves naturellement.

*Je pense que je dois commencer vu que c'est moi le responsable.* pensa Tank.

"Madame, c'est très simple, en fait, quand je suis entré dans la volière pour réccupéré mon hibou, j'ai vu miss Heardarken embêttée miss Florane, mon amie de Poufsouffle. Ensuite, après avoir pris mon hibou, je suis descendu avec miss Florane jusqu'à la salle vide. Jacen Waller, qui se trouvait également dans la volière, accompagné de Alzaëlle Heardarken, a fait irruption dans la salle vide, ils ont commençé par nous mennaçés. Monsieur Waller m'a même mis un grand coup de poing, sans raison. Quand je me suis réveillé du choc, j'ai vite saisit ma baguette, puis, sans réflechir, j'ai lançé un sortilège impardonnable à miss Heardarken. Voilà comment tout le monde c'est retrouvé à l'infirmerie." conclua-t-il.

Attendant le verdic et les paroles des autres élèves, Tank saissit sur un lit, épuisé de tout ces évenements.